RENCONTREZ L'ARTISTE
MARIE-OCÉANE SCERRI
" Je suis partie marcher pendant 30 jours. Ça a été pour moi une sorte de méditation, profonde et longue, qui a mis en lumière ce que je ne voulais plus et celle que je voulais être."
LOUMOS ATELIER
Marie-Océane partage avec nous son chemin de vie, ou comment sa quête de sens l'amène à devenir celle qu'elle voulait être : ébéniste
Racontez-nous votre histoire, comment vous est venue votre vocation ?
J'ai d'abord eu un parcours publicitaire à Paris pendant plusieurs années. Puis, plus les années passaient plus la remise en question arrivait. Je ne trouvais plus le sens, j'étais malheureuse, angoissée parce que mon métier représentait tout l'inverse de qui j'étais. Je suis partie marcher pendant 30 jours. Ça a été pour moi une sorte de méditation, profonde et longue, qui a mis en lumière ce que je ne voulais plus et celle que je voulais être. En rentrant de ce périple, alors que je n'étais pas vraiment manuelle à cette époque, j'ai décidé de me reconvertir pour faire un CAP ébéniste en 2019.
Comment décririez-vous votre style, votre démarche artistique en quelques mots ?
Pour les sculptures, je dirais que ma démarche est poétique, tendre, simple et organique.
Pour le mobilier, je recherche une intemporalité et une ligne épurée afin de durer dans le temps.
Quels sont les thèmes ou les sujets qui vous inspirent le plus dans votre travail ?
La nature et la douceur. Mais ma première source d'inspiration pour les sculptures est la chute elle-même. Je me perds toujours quelques minutes dans le veinage pour observer les courbes, les nœuds, les variations de couleurs. Une fois immergée, la forme me vient. Elles sont toutes uniques et ont toutes leurs propres singularités.
Quant au mobilier, j’ai une admiration particulière pour le design japonais. Il y a un équilibre, une simplicité magnifique.
Comment travaillez-vous ?
Pour les sculptures, suivant la grosseur des chutes, je viens parfois redéligner, recouper, réaffiner l’épaisseur pour avoir la taille souhaitée. J’utilise lors de ces étapes des machines qui me permettent de dégrossir l’ensemble. Une fois le tracé fait, j’enlève la matière à la scie à ruban. Vient ensuite le travail à la main qui m’est très cher. C’est le moment où j’entre en contact avec le bois. Je mesure la force qu’il faut, certains plus denses que d’autres demandent plus de patience pour arriver à être sculptés. Un léger rappel que les choses prennent du temps et se méritent.
En enlevant progressivement de la matière, je vois peu à peu le soliflore ou la sculpture apparaître. Je perçois une multitude de nouveaux détails. Je sens si c’est la forme ou non qu’il doit prendre et je réajuste en fonction. Mes principales alliées dans ce travail sont les râpes qui me permettent d’obtenir une harmonie dans les courbes, les arrondis, les lignes droites. Gouges, couteaux et wastringues m’aident aussi à enlever de la matière. Le ponçage - toujours à la main - affine ensuite l’ensemble et apporte de la douceur. J’aime l’irrégularité et les subtilités qu’apporte ma main. J’aime cette sensation de réunir mon énergie, ma force et mon cœur pour façonner ces pièces.
Un message à faire passer, autre chose que vous aimeriez partager ?
Je dirais : Te sens-tu à ta place là où tu es et dans ce que tu fais ? Si oui, continue ! Si non, alors mets-toi en mouvement pour amener un changement.
QUELQUES PIÈCES DE L'ARTISTE
CORAIL
Prix habituel
€170,00 EUR
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€170,00 EUR
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Le cygne
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